Plus la fin du sommet approche, moins les ONG sont les bienvenues à Copenhague.

Climat

A Copenhague, les ministres arrivent, les ONG sont priées de sortir

Plus la fin du sommet approche, moins les ONG sont les bienvenues à Copenhague. Dès ce mardi, elles n’ont plus qu’un accès limité au Bella Center, qui accueille les négociations de l’Onu sur le climat. Parmi les 16 000 observateurs indépendants accrédités au départ, 1 000 personnes pourront accéder au centre de conférences à partir de jeudi, et 90 seulement vendredi !

Il est inquiétant de voir limité l’accès aux ONG. La négociation sur ce défi majeur pour l’humanité qu’est le changement climatique ne doit pas se dérouler derrière des portes closes. La présence d’observateurs indépendants est essentielle.

ong-cop15bis

La raison officiellement évoquée par les organisateurs est qu’il n’y aura plus assez de place dans le centre de conférences pour contenir tout le monde. Mais aucune restriction n’a pour l’instant été annoncée contre les journalistes, qui sont pourtant presque 5 000. Il y a peut-être d’autres explications… Les négociations patinent et les inquiétudes grandissent quant à l’issue de la conférence de Copenhague, et avec elles le risque qu’un message dissonant vienne troubler la belle unanimité et l’autosatisfaction que ne manqueront pas d’exprimer les délégués ou les chefs d’Etat à la fin de la semaine.

Les ONG se sentent de plus en plus exclues du processus de négociations. Même quand les chargés de mission de Greenpeace détiennent un badge, indispensable sésame, les places dans les plénières sont restreintes, les délégués de plus en plus difficiles à voir…

Ecarter les ONG des discussions met en cause la transparence du processus de négociations et ouvre la porte au  » greenwashing « . Les observateurs indépendants que sont les ONG, dont Greenpeace, représentent des millions de citoyens et travaillent depuis des années sur les changements climatiques. Tous vont avoir le plus grand mal à suivre les négociations et à faire pression en faveur d’un accord équitable, ambitieux et juridiquement contraignant.

Jusqu’à présent la seule réduction importante qu’on ait obtenue ne concerne malheureusement pas les émissions de gaz à effet de serre, c’est celle des accréditations pour les ONG !