Mise à jour du 3 mai  : Les deux militants de Greenpeace, interpellés suite au

Climat

Action : survol de la centrale du Bugey en paramoteur

Mise à jour du 3 mai : Les deux militants de Greenpeace, interpellés suite au survol de la centrale du Bugey (Ain), ce matin vont bien, et sont sortis de garde à vue vers 20h. Ils sont convoqués au tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse, le 17 octobre. Tous deux encourent une peine d’un an de prison et jusqu’à 45 000 euros d’amende. Lire la suite.

Ce matin, à 7h40, un militant de Greenpeace, à bord d’un paramoteur, a survolé la centrale du Bugey (Ain, 35 km à l’est de Lyon), pénétrant un espace aérien interdit.
Illustrant la vulnérabilité des installations nucléaires à la menace aérienne, il a réussi à déposer des fumigènes sur l’un des réacteurs et a atterri à l’intérieur du site.

Ce survol illustre la vulnérabilité des sites nucléaires français face à la menace d’une attaque aérienne. Alors que l’Allemagne a pris en compte la chute d’avion dans ses tests de sûreté, la France refuse toujours d’analyser ce risque pour nos centrales !

Les centrales françaises ne sont pas conçues pour résister à la chute d’un avion de ligne

Greenpeace publie ce jour une étude réalisée par un expert britannique sur la vulnérabilité des centrales nucléaires françaises aux chutes d’avion (résumé en français ; texte intégral en anglais : http://bit.ly/JWmidV).

La chute d’un avion de ligne sur une centrale nucléaire, jugée peu probable par les autorités de contrôle, n’a jamais été prise en compte ni dans la conception, ni durant l’exploitation de nos installations.

Pourtant, dans ce cas, les confinements primaires des 58 réacteurs seraient confrontés à un risque de défaillance. De même, les bâtiments abritant les piscines de refroidissement des combustibles irradiés seraient soumis à un risque de perforation ou d’effondrement de leur structure. Ces piscines, qui contiennent souvent plus de combustibles radioactifs que les réacteurs eux-mêmes, peuvent être à l’origine d’un accident nucléaire majeur.

Les 34 réacteurs de 900 MW, ceux du Bugey, mais aussi ceux de Fessenheim, Gravelines, Dampierre, Blayais, Chinon, Saint-Laurent et Cruas, sont particulièrement vulnérables aux agressions extérieures en raison d’un confinement primaire en béton simple doublé d’une paroi métallique intérieure.

Une accumulation de preuves : une vidéo d’un survol de… l’usine de La Hague

Greenpeace publie aussi une vidéo inédite montrant des images aériennes de l’usine de retraitement de la Hague. Ces images, tournées en novembre 2011 par un engin volant équipé d’une caméra, sont une autre preuve que rien n’a été fait pour prendre sérieusement en compte la menace d’une attaque aérienne sur les installations nucléaires françaises.

Sur le site de la Hague, sont stockés plus de 10 000 tonnes de combustibles irradiés dans des piscines de refroidissement, ainsi que 64 tonnes de plutonium. Ces matériaux hautement radioactifs ne sont protégés que par des bâtiments simples sans renforcement spécifique contre la menace aérienne.

Lire aussi le papier d’Owni : ICI LA HAGUE, GREENPEACE AIRWAYS EN APPROCHE…