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Climat

Succès de la mobilisation contre le projet de forage exploratoire d’hydrocarbures en Méditerranée !

Greenpeace a participé ce dimanche 8 avril aux côtés de nombreux collectifs et citoyens à la mobilisation organisée dans le Var afin de protester contre le projet offshore « Rhône-Maritime » au large de Marseille. 1500 personnes se sont rassemblées sur une plage située à proximité du Fort de Brégançon, l’une des résidences du Président de la République pendant que 3000 personnes se rassemblaient à la Seyne sur Mer. Greenpeace avait auparavant, le vendredi 6 avril, déployé une banderole géante « Forages : touche pas à ma mer » sur Notre Dame de la Garde à Marseille.

Cette mobilisation est un succès !

La décision, via publication au Journal Officiel, sur la prolongation du permis d’exploration des sociétés Melrose et Noble Energy, devait paraître aujourd’hui, 11 avril… Et le JO du jour n’en fait aucune mention ! Ce permis ne sera donc pas renouvelé

La parole citoyenne a donc été entendue par les responsables politiques… C’est une bonne nouvelle, pour les riverains, les pêcheurs et pour l’écosystème , car la zone de forage se trouvait à 30 km du projet de parc national des Calanques et à proximité immédiate du sanctuaire de Pelagos, un vaste espace maritime dédié à la protection des mammifères marins.

Les signaux restent au rouge !

La vigilance citoyenne et la mobilisation ont joué un rôle majeur dans cette décision …

Aujourd’hui, comme demain, elles devront rester en éveil ! Les projets à risque ne manquent pas : le forage profond prévu au large de la Guyane française, projet qui présente de nombreuses similitudes avec celui de Marseille – profondeur du forage, ampleur des dégâts environnementaux en cas d’accident… – sauf que le projet en Guyane est sur le point de se concrétiser cet été.

Les côtes de la Méditerranée ou de Guyane ne sont pas les seules concernées. L’instruction des permis de pétrole et gaz de schiste en attente a également repris de plus belle dans les ministères concernés. Une liste a été mise en ligne par le ministère du Développement Durable. Quatorze de ces permis sont « arrivés au terme de leur instruction » dont douze en Île-de-France.
Tout semble mis en œuvre pour ramener doucement la fracturation hydraulique au goût du jour…

Les forages dangereux : ni ici, ni ailleurs !

Total n’a toujours pas réussi à colmater la fuite de gaz sur sa plateforme d’Elgin, alors que celle-ci est présentée par l’entreprise comme une référence mondiale en matière de technologie et que ce forage est situé en mer du Nord, une zone exploitée depuis longtemps.

Hier la mer du Nord et le golfe du Mexique, aujourd’hui la Méditerranée, la Guyane et l’Ile de France … et demain, l’Arctique ?

Personne ne peut garantir l’absence d’incident grave sur une plateforme de forage. Cette ruée vers l’or noir provoque un emballement climatique irréversible et maintient nos sociétés dans leur addiction au pétrole. Les réserves mondiales s’épuisent : la sortie du pétrole est inéluctable. Avec un prix du baril qui ne cesse d’augmenter, ce sont les citoyens qui paieront, in fine, la facture de l’incurie des gouvernements.