Les déversements pétroliers dans des régions précieuses du globe ne sont plu

Climat

Arctique : les déversements pétroliers sont déjà une catastrophe, Stephen Harper il faut agir !

Les déversements pétroliers dans des régions précieuses du globe ne sont plus une menace. C’est une réalité.

En Russie, ce sont chaque année 6 milliards de litres de pétrole fuient à terre, soit l’équivalent d’un « Deepwater Horizon » tous les 2 mois. De ces 6 milliards de litres s’échappent chaque année 600 millions de litres de pétrole qui se déversent dans l’océan Arctique.
Et depuis le 26 mai, le pétrole a commencé à couler le long de la rivière Kolva, vers le sud, à travers le territoire autochtone des Komis au nord de la Russie. Depuis une semaine, le pétrole s’accumule dans la rivière et sur ses berges sans que la compagnie responsable, Rusvietpetro ne réagisse.

déversement pétrole Komi

Une catastrophe sociale et environnementale

Aucune annonce n’a été faite aux résidents concernant les opérations de nettoyage, ni aux investisseurs pour les informer qu’un déversement est en train d’avoir lieu. Quant aux médias, ils restent muets sur la question.

Greenpeace Russie a obtenu des photos de militants du regroupement Save the Pechora Committee, une organisation qui se trouve sur le terrain en ce moment afin de documenter la situation et le fait que les résidents se retrouvent forcés à nettoyer par eux-mêmes. Ils n’ont aucune idée du nombre de baril déversé jusqu’à présent dans les cours d’eau, mais à en juger par le nombre de barils déjà collectés par les habitants et le pétrole qui reste sur les rives, ils estiment que 100 tonnes ou 730 barils se sont déversés.

Depuis le 26 mai, les populations locales respirent des vapeurs d’essence nocives 24 heures par jour. Certains habitants ont sorti leur propre bateau pour nettoyer et prélever le pétrole dans la rivière avec des pelles ou à la main. Beaucoup n’ont peu ou pas de matériel pour se protéger. Des images recueillies par un militant local montrent le triste spectacle des rives recouvertes de pétrole, ou de certains résidents ayant manipulé le pétrole à mains nues.

Des responsables invisibles

Les autorités et la compagnie Rusvietpetro, ne semblent montrer aucun intérêt pour la situation. Interrogée sur son plan d’intervention d’urgence, l’administration a prétendu que des barrages flottants et des sacs de sable avaient été mis en place et que la situation était sous contrôle. Mais le barrage flottant placé sur la rivière Kolva ne fait que de 15 mètres de long et la rivière peut atteindre entre 100 et 200 mètres de largeur. Les militants locaux ont pris des photos des sacs de sable, posés en tas, inutiles, le long des berges de la rivière.

Si Rusvietpetro et les autorités russes n’ont pas la possibilité ou refusent de traiter cet accident, il est effrayant d’imaginer comment ils comptent faire face à un déversement dans l’Arctique russe, à des centaines de kilomètres de toute installation de secours et dans des conditions au combien plus dangereuses en raison des glaces et des tempêtes arctiques.

Aidez-nous à garder les entreprises irresponsables loin de l’Arctique. Rejoignez-nous!

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Le Premier ministre Canadien prendra-t-il ses responsabilités vis à vis de la région Arctique ?

En mai 2013, le Canada a pris la relève à la présidence du Conseil de l’Arctique, forum international originalement mis en place pour assurer la santé et le développement soutenable de la région arctique. Cela signifie que pour les deux prochaines années, le gouvernement Harper définira l’agenda de ce forum – ce même gouvernement qui, depuis qu’il a été élu majoritaire, vide systématiquement de toute substance les lois de protection environnementale, cible les organismes de bienfaisance qui osent s’exprimer un peu trop fort et muselle les scientifiques afin de mieux servir les intérêts de l’industrie pétrolière et des sables bitumineux.

Harper a le pouvoir d’empêcher une catastrophe de l’ampleur de celle en cours en Russie de se produire, mais seulement s’il empêche les premiers forages d’avoir lieu. Nous ne pouvons laisser le premier ministre Harper et ses amis lobbyistes faire à l’Arctique ce qu’ils sont en train de faire au Canada. Nous devons confronter ces criminels environnementaux et demander la protection des peuples, des eaux, de la flore et de la faune de l’Arctique.

Agissez dès aujourd’hui et rejoignez l’initiative de Greenpeace Canada pour interpeller Stephen Harper. Il doit respecter le mandat environnemental originel du Conseil de l’Arctique, et protéger ce qui peut encore l’être des forages pétroliers et des marées noires.

Dites à Harper de mettre son agenda pétrolier de côté et de sauver l’Arctique.